Plan de restructuration de Volkswagen : Des attaques contre les ouvriers, pas seulement en Belgique29/11/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/12/une2000.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Plan de restructuration de Volkswagen : Des attaques contre les ouvriers, pas seulement en Belgique

Plusieurs politiciens belges ont parlé d'une «décision nationaliste», de la part de Volkswagen et du syndicat IG Metall, qui donnerait la préférence aux emplois allemands au détriment des autres.

La décision de VW pour le site à Bruxelles est en effet intervenue quelques jours après l'entrée en vigueur de la nouvelle convention collective en Allemagne. Les dirigeants d'IG Metall venaient de donner leur accord pour une augmentation du temps de travail de 28,8 heures à 33 heures par semaine, sans augmentation de salaire, en échange d'une nouvelle et très hypothétique promesse de la direction de ne pas procéder à des licenciements secs en Allemagne.

Cependant, la direction supprime 20000 emplois en Allemagne. Ce seraient des «départs volontaires», avec des primes de départ mais, même si c'est le cas, ces 20000 emplois n'existeront plus pour les jeunes et ceux qui restent travailleront plus. Cependant, les Golf qui ne seront plus produites à Bruxelles le seraient dorénavant à Wolfsburg, où la direction entend bien profiter des quatre heures travaillées gratuitement par semaine et par travailleur.

Bien des travailleurs présents devant l'usine de Bruxelles ne se font cependant pas d'illusions au sujet du «cadeau» qui aurait été fait aux travailleurs allemands au détriment de leurs collègues belges. Eux-mêmes avaient récemment «reçu» quelques dizaines de milliers de Polo à assembler, que la direction de VW avait retirées d'Espagne pour faire pression sur les travailleurs espagnols qui ne voulaient pas accepter des baisses de salaires.

Aucune embauche supplémentaire, aucune formation n'avaient été organisées pour l'assemblage de ce nouveau modèle, le rythme de travail était devenu encore plus infernal et plusieurs débrayages avaient eu lieu, parce qu'il était devenu impossible de suivre. Quant à l'emploi que ces Polo étaient censées «sauver» à Bruxelles... on voit ce qu'il en est aujourd'hui.

Alors, il est évident qu'il ne s'agit pas d'un conflit entre travailleurs d'Allemagne et de Belgique, mais bien d'une attaque des actionnaires contre tous les travailleurs.

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