Mort d’un sans-papiers expulsé : Six mois avec sursis pour le policier29/11/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/12/une2000.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Mort d’un sans-papiers expulsé : Six mois avec sursis pour le policier

Jeudi 23 novembre, trois policiers de la Police des frontières (PAF) passaient en jugement au tribunal correctionnel de Bobigny, pour avoir provoqué, lors de son expulsion, la mort d'un homme de nationalité éthiopienne.

Les faits remontent à janvier 2003, lorsque ces trois policiers escortaient à Roissy M. Hagos Mariame. Dans l'avion, comme il refusait son expulsion et se débattait, les policiers l'avaient attaché et plié sur son siège, la tête sur les genoux. D'après des témoins, l'un des policiers se serait même assis sur lui (ce que le policier a nié devant le tribunal).

Le tribunal a considéré que «le pliage de la tête sur le cou et le thorax ne correspondait pas à un usage nécessaire strictement proportionné», caractérisation pour le moins édulcorée de ces violences, puisque ces fortes pressions ont coupé la respiration, déclenché un malaise et entraîné la mort de ce jeune homme de 24 ans.

Le jugement a décidé la relaxe de deux des policiers, le troisième a été condamné à six mois de prison avec sursis, sans inscription dans son casier judiciaire. Une sentence qui ne peut que conforter la Police des frontières dans ses brutalités et méthodes musclées pour atteindre l'objectif fixé par Sarkozy de 500 expulsions par semaine, et 25000 pour l'année.

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