Métro parisien : À force de pousser...29/11/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/12/une2000.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Métro parisien : À force de pousser...

Quatre voyageurs par mètre carré: ce «taux de charge» serait, selon la direction de la RATP (Régie autonome des transports parisiens), le maximum tolérable permettant de respirer dans le métro. Eh bien, la ligne 13 du métro (qui va de Châtillon, en banlieue sud, à Asnières-Gennevilliers ou à Saint-Denis, au nord) fait pire encore. Aux heures de pointe, elle atteint 115% de ce taux d'entassement! Cela va changer, promet le PDG de la RATP. Que ce monsieur ait été encore récemment le chef de cabinet de Villepin n'est certes pas fait pour rassurer...

Avec un peu plus d'un demi-million de voyageurs par jour, la ligne 13 est déjà fort chargée. Mais du fait d'une particularité de son tracé nord, qui part vers deux directions différentes, elle se transforme en enfer quotidien pour ceux qui l'empruntent sur l'un ou l'autre tronçon aux heures de pointe. En effet, l'intervalle entre les rames y est divisé par deux, mais pas la fréquentation des stations desservies: celles de communes populaires très peuplées et qui abritent de nombreuses entreprises.

Depuis des dizaines d'années, la situation n'a fait qu'empirer. Eh bien, à défaut du problème, ce sont les usagers que la RATP va prendre à bras-le-corps. En même temps qu'elle programme une fréquence accrue de 10% pour les rames, elle annonce le recrutement de 45 «pousseurs», pour que les gens s'entassent encore plus vite dans les wagons. Pour dire «ouf!» il faudrait encore avoir l'espace de respirer. Et ce ne sera toujours pas le cas quand la direction de la RATP dit qu'elle espère réduire ainsi le «taux de charge» à... 95% de son maximum.

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