SNCF - Dijon : Pour soutenir Patrick Triboulin, 300 travailleurs manifestent.22/11/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/11/une1999.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF - Dijon : Pour soutenir Patrick Triboulin, 300 travailleurs manifestent.

Le 14 novembre, près de 300 personnes ont manifesté de la gare au tribunal de Dijon pour exprimer leur soutien à Patrick Triboulin, un conducteur qui passait en correctionnelle sur plainte de la SNCF. Parmi les manifestants, on comptait une majorité de cheminots, pour beaucoup adhérents de Sud, syndicat auquel appartient Patrick, mais aussi un groupe d'employés de La Poste et d'autres travailleurs de la ville.

Alors que la plainte portait sur de prétendues "violences en réunion avec arme par destination" (une corne de brume ! ), l'avocat de Patrick a clairement montré, notamment à l'aide d'une vidéo, que Patrick n'avait... pas de corne de brume. Quelques cadres zélés ont témoigné en faveur de la directrice de région, alors que des collègues de Patrick sont venus le soutenir à la barre. Le tribunal a reporté son jugement au 19 décembre. Sans doute inquiète de la décision qu'il pourrait prendre, en dépit de la réquisition assez incroyable du procureur, la direction a convoqué aussitôt Patrick devant le conseil de discipline, avec l'intention déclarée de le licencier.

La direction SNCF régionale de Dijon a déjà pris une bonne claque le 8 novembre (jour de la grève nationale des cheminots) quand l'inspection du travail a refusé le licenciement d'un guichetier accusé d'avoir... remboursé 120 euros en liquide. Ce refus montre bien que les accusations de la direction ne sont que de mauvais prétextes pour se débarrasser de gêneurs. Or le crime de Patrick est justement d'être venu soutenir son camarade guichetier le 31 août lors d'une réunion du Comité d'entreprise qui évoquait l'affaire.

L'attitude belliqueuse et répressive de la directrice de région, qui s'en est encore prise aux grévistes dans Le Bien Public, le quotidien régional, lors de la grève du 8 novembre, suscite une irritation de plus en plus en plus vive parmi les cheminots, qui pourrait se transformer en coup de colère si la direction ne revient pas sur ses intentions.

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