Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) - les brigands du patronat : Fais les valises et tire-toi !22/11/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/11/une1999.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) - les brigands du patronat : Fais les valises et tire-toi !

Il y a quelques années, le bagagiste américain Samsonite avait repris une usine de 200 salariés située à Hénin-Beaumont. Aujourd'hui, ceux-ci ont des raisons de s'inquiéter pour leur emploi.

En effet, en juin 2005, Samsonite a décidé de se désengager de ce site. Deux repreneurs se sont présentés, ils proposaient de mettre fin à l'activité de bagagiste et de la remplacer par une société fabriquant des panneaux photovoltaïques sous le nom d'Energy Plast.

Mais dix-huit mois après la cession, aucune production de panneaux n'avait encore commencé. Les salariés d'Hénin-Beaumont se sont donc inquiétés, d'autant plus qu'ils avaient appris qu'une usine du bagagiste Delsey -située à Montdidier dans la Somme- s'était trouvée dans la même situation que l'usine d'Hénin-Beaumont, avec les mêmes repreneurs, et que la liquidation du site avec le licenciement de 200 personnes avait été prononcée par le tribunal d'Amiens en mai 2006.

En fait, les repreneurs en question avaient déjà pas mal sévi. L'un d'eux avait déjà été mis en examen pour abus de confiance aggravé, faux et usage de faux, et banqueroute par détournement d'actifs par un tribunal de grande instance. À Delsey, une syndicaliste avait vu des papiers indiquant que leur "repreneur" avait d'autres entreprises en redressement et qu'il était acculé par les huissiers !

La combine des grands patrons est de trouver un repreneur pour ne pas avoir à payer de plan social (avec les reclassements, les indemnités...). Les travailleurs licenciés se retrouvent alors devant un nouveau patron non solvable, alors que l'ancien a son compte bien garni.

À ce jour, pour les salariés d'Hénin-Beaumont, dix-huit mois après la prétendue reprise d'activité, la fabrication de panneaux n'a même pas commencé, et ils continuent à fabriquer des bagages et des pièces pour l'automobile... avec beaucoup d'heures de chômage technique, de RTT et donc des salaires amputés et un avenir plus qu'incertain.

Pour essayer de se défendre contre les sales coups de leur employeur, les salariés de l'usine, soutenus par la CGT, vont déposer une plainte contre le groupe Samsonite -une procédure d'alerte avait déjà été engagée en juillet- et lancent des appels à la population pour qu'elle les soutienne.

Ils appellent à différentes manifestations.

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