Aubade, Well, Arena... Le profit des marques au prix des licenciements.22/11/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/11/une1999.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Aubade, Well, Arena... Le profit des marques au prix des licenciements.

Début octobre, le groupe Aubade, fabricant de lingerie, annonçait la suppression de 180 emplois sur 280 dans son usine de la Vienne, sous le prétexte d'un coût de main-d'oeuvre trop élevé comparé à celui de la Tunisie où les fabrications devraient être transférées.

Mi-novembre, sous le même prétexte, la direction du groupe Well, fabricant de bas et de collants, annonçait son projet de fermeture des chaînes de fabrication de l'usine du Vigan dans les Cévennes, avec à la clé la suppression de 300 des 438 emplois du site.

Maintenant, à Libourne, en Gironde, toujours sous ce même prétexte de coût de main-d'oeuvre trop élevé -mais cette fois par rapport à la Chine- les 169 travailleurs de l'usine Arena, fabricant de maillots de bain, apprennent qu'ils seront très probablement licenciés avant la fin du premier semestre 2007.

Pourtant ces trois groupes industriels vont bien. Aubade annonce 1,2 million d'euros de bénéfices pour 2005. Well se présente comme le numéro 2 européen du collant. Quant à Arena, qui sponsorise la championne olympique de natation Laure Manaudou, ses 77 millions de chiffre d'affaires pour 2005 ont dû générer un joli petit bénéfice. Mais les actionnaires en veulent plus. Alors, ils font déplacer les capitaux et les usines là où les profits sont encore plus substantiels parce que l'exploitation des travailleurs est encore plus grande.

Ces lingeries, bas, collants et maillots de bain de marque vont être fabriqués à un moindre coût. Mais, dans les magasins, leurs prix seront toujours aussi élevés. Ici, des centaines de travailleurs vont perdre leur moyen d'existence. Là-bas, d'autres seront surexploités pour des salaires de misère. Telle est la logique de la libre entreprise.

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