Profits des banques : Bonnes affaires et racket08/11/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/11/une1997.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Profits des banques : Bonnes affaires et racket

Année après année, les banques françaises réalisent d'excellentes affaires. En 2005, leurs bénéfices se sont élevés à un total de 27 milliards d'euros, en hausse de 30%. L'activité dite de «détail» constitue la part du lion de ces profits. Les associations de consommateurs dénoncent le racket que représentent les frais bancaires pour les titulaires d'un compte à vue.

Un titulaire de compte bancaire paye en moyenne à la banque qui gère ce compte 130 euros par an selon les banquiers, 200 euros selon UFC-Que choisir. Multipliés par des millions de comptes en banque, cela constitue des sommes rondelettes qui se chiffrent en milliards d'euros.

Il existe 180 «services» bancaires payants, qui n'existaient pas il y a une vingtaine d'années et ce nombre ne cesse d'augmenter. Entre autres, la taxation des retraits d'espèces dans les distributeurs de billets dans les banques autres que celle où l'on a son compte, celle de retraits d'argent aux guichets des banques, la hausse vertigineuse des frais en cas d'incident de paiement, des dizaines d'euros pour un chèque impayé, des frais bancaires importants pour un prélèvement par carte bancaire effectué à l'étranger même dans la zone euro, multiplié quand il s'agit d'un chèque, le coût des cartes bancaires. Sans parler de ce qu'il en coûte lorsque l'on choisit de changer de banque.

Ce sont pourtant déjà des centaines de milliards d'euros que les particuliers titulaires d'un compte laissent à la disposition des banques, sans qu'il soit pour eux possible d'y échapper, puisque l'ouverture d'un compte est obligatoire pour toucher un salaire ou des prestations en France. Cet argent utilisé par les banquiers rapporte des sommes importantes, mais les frais de gestion de ces comptes rapporte encore plus. Les groupements bancaires sont alors gagnants par les deux bouts.

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