Poste et télécommunications : Assurer le succès des grèves et des manifestations du 14 novembre08/11/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/11/une1997.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Poste et télécommunications : Assurer le succès des grèves et des manifestations du 14 novembre

Les fédérations CGT, SUD, CFDT, CFTC, appellent l'ensemble des salariés des services postaux et des télécommunications, des entreprises publiques ou privées, à faire grève et à manifester le mardi 14 novembre.

Les revendications vont de l'exigence de mettre fin aux suppressions d'emplois et d'obtenir de réelles garanties d'emploi pour les salariés des filiales de France Télécom et de La Poste touchées par des plans de licenciements, comme chez les opérateurs privés, jusqu'au refus de la mise à mal de ce qui reste de service public dans ces deux branches. Enfin, sur les salaires, la CGT revendique des augmentations générales, avec un salaire minimum de 1400 euros net.

Sur ces bases, dans son appel daté du 25 octobre, la fédération CGT des Activités postales et de Télécommunication appelle même de ses voeux «une action interprofessionnelle de haut niveau le plus rapidement possible».

Certes, il faudra plus qu'un appel isolé dans un tract pour que cela ait une chance de prendre corps. Il n'empêche que c'est incontestablement la seule voie possible pour en finir avec les attaques tous azimuts subies par l'ensemble des salariés de ce secteur, comme de toutes les entreprises.

Depuis des années les centaines de milliers de salariés des services postaux et des télécommunications ont subi des attaques répétées sur leur emploi, leur salaire. Ils ont vu, comme toute la classe ouvrière, la précarité devenir la règle. Pour mener cette offensive, les directions et les gouvernements ont à chaque fois insisté sur la prétendue «spécificité» des problèmes. Mais c'était un leurre.

La «rationalisation nécessaire» invoquée dans le passé pour diviser postes et télécommunications était le prétexte pour assurer la privatisation de France Télécom, en cédant aux actionnaires privés les bénéfices de ce service public et en supprimant des dizaines de milliers d'emplois.

De même, la «modernisation des services postaux», la «Banque Postale» ont été et sont le prétexte à des suppressions massives et continues d'emplois, à l'aggravation permanente des conditions de travail, avec parallèlement la détérioration du service rendu aux usagers de conditions les plus modestes. Que la dernière réorganisation en date pour la distribution du courrier s'intitule «facteur d'avenir» relève vraiment de la dérision, tant cela s'associe à un formidable retour en arrière. Tous les prétextes invoqués n'ont qu'une finalité: dégager des secteurs les plus rentables possibles pour les offrir en cadeaux au capital privé, quitte à ce que cela se fasse, d'un côté sur la peau des employés, que ce soient ceux de La Poste, de ses filiales ou des entreprises du secteur, et de l'autre sur le dos de millions d'usagers.

Ainsi, dans le même secteur des télécommunications, le rachat de Télé 2 par SFR se solde par la mise sur la sellette de 2500 emplois; et pour le secteur postal des plans de licenciements sont engagés dans des filiales du groupe La Poste: chez Chronospost, Télintrans, etc.

Alors le meilleur moyen de préparer l'avenir et de rassembler les forces considérables des travailleurs, jusqu'ici beaucoup trop divisées, serait d'assurer le succès de la grève et des manifestations organisées le 14 novembre avec les salariés des secteurs appelés, avant de rejoindre demain tous les autres travailleurs pour des revendications et une lutte communes.

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