Pantin (Seine-Saint-Denis) : Les gardiens de HLM en lutte18/10/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/10/une1994.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Pantin (Seine-Saint-Denis) : Les gardiens de HLM en lutte

Depuis un an, les gardiens d'HLM de Pantin demandaient, sans succès, à être reçus par le maire au sujet de leurs revendications. Celui-ci, Bertrand Kern (PS), est le président de l'office municipal, qu'il a rebaptisé Pantin Habitat. Il préside aussi l'office départemental, ce qui a renforcé sa position.

La principale inquiétude des gardiens vient d'un bruit qui court sur la suppression de leurs loges pour les remplacer par des points d'accueil centralisés, dont Kern a d'ailleurs fait l'éloge dans un entretien avec Le Parisien du 29 septembre.

Il serait aussi question de généraliser le paiement du loyer par TIP, ce qui supprimerait le travail du gardien qui encaisse les loyers, et ce qui ne convient pas à tous les locataires.

C'en était trop. Lundi 2 octobre, les gardiens d'HLM se sont mis en grève, soutenus par la CGT. Ils ont été protester au conseil municipal et organisé une manifestation dans Pantin le mercredi suivant, à laquelle de nombreux locataires ont participé ainsi que plusieurs associations de locataires, dont la CNL. Le cortège s'est arrêté devant les grilles de la mairie, fermée sur ordre du maire qui recevait, ce jour-là, un sous-préfet.

Les gardiens défendent leurs emplois et leurs conditions de travail. Celles-ci, déjà aggravées depuis les 35 heures (car il n'y a pas eu d'embauches supplémentaires), sont menacées par ces points d'accueil centralisés, qui nécessiteraient moins d'effectifs mais imposeraient des plages horaires plus grandes. Les gardiens ont aussi des inquiétudes sur l'avenir de leur logement personnel, mais aussi sur la dégradation sociale qui pourrait découler d'une réduction de leurs effectifs. C'est parce qu'ils défendent leur travail social de proximité, utile à tous, familles, jeunes et personnes âgées, qu'ils ont reçu un soutien aussi important des locataires.

Il a fallu quatre jours de grève pour qu'enfin une audience leur soit accordée pour le 20 octobre. En attendant, tous, gardiens et locataires, restent mobilisés: une pétition, qui a déjà récolté plus de 2000 signatures, continue de circuler pour exiger le maintien de toutes les loges de gardiens.

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