Lannion (22) : Non aux fermetures de classes14/09/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/09/une1989.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Lannion (22) : Non aux fermetures de classes

Contrairement aux dires du ministre, la rentrée scolaire est loin d'être satisfaisante dans les Côtes-d'Armor; pétitions, occupations d'écoles, mobilisations diverses témoignent de la colère dans une dizaine de communes, contre le manque d'enseignants -quatre postes créés dans le primaire pour 754 élèves supplémentaires- ou les suppressions injustifiées de postes.

C'est le cas à Lannion où, au mois de juin dernier, on annonçait pour cause de "baisse d'effectifs", la fermeture d'une classe à l'école primaire de Kériaden, située dans un des quartiers populaires de la ville. Or, à cette rentrée, il y a 89 inscrits pour quatre classes. Quelques jours après la rentrée scolaire, le jeudi 7 septembre, à la sortie des cours, on apprenait qu'une deuxième classe était menacée de fermeture.

Pour les parents présents, c'en était quand même un peu trop. Car cette école mériterait, au contraire, une attention toute particulière afin d'apporter les moyens indispensables à l'éducation d'enfants issus pour leur grande majorité de familles pauvres. Et le lendemain, après une réunion rapide parents-enseignants, il était décidé d'aller rendre une petite visite à l'inspecteur.

Une dizaine de parents se sont rendus à l'inspection, bien décidés à défendre leur école. Le ton a monté quand notre interlocuteur a déclaré que les enfants du voyage, au nombre de onze, ne comptaient pas!

Le soir, les instituteurs annonçaient que la classe était maintenue; ce qui, bien évidemment, a réjoui les parents, et surtout ceux qui s'étaient mobilisés. Ils avaient l'impression d'y être un peu pour quelque chose.

Le maire, a-t-on dit, était aussi intervenu auprès de l'inspecteur. Mais que se sont-ils dit exactement? Qu'ont-ils négocié? Mystère. Car derrière cela il y a la perspective d'une fusion entre les deux écoles du quartier pour l'année prochaine, ce dont personne ne veut, ni parents ni enseignants.

Alors parents et enseignants restent sur leurs gardes. Une réunion est d'ores et déjà prévue afin de discuter de ces projets que l'inspection et la mairie sont en train de concocter.

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