Hôtellerie-restauration : Les patrons pleurent la bouche pleine14/09/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/09/une1989.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Hôtellerie-restauration : Les patrons pleurent la bouche pleine

Le patronat de l'hôtellerie et de la restauration est en ébullition. Suite à une saisine de la CFDT, le Conseil d'État doit en effet statuer à la mi-septembre sur un accord de branche de 2004, signé par FO, la CFTC et la CGC. Cet accord, entre autres, crée une sixième semaine de congés payés et fait baisser le temps de travail hebdomadaire du secteur de 43 heures à 39 heures. Mais surtout l'accord baptise heures d'équivalence les quatre heures au-delà des 35 heures, afin de ne pas les payer en heures supplémentaires normales. C'est justement ce qui motive l'action de la CFDT.

Si la saisine n'est pas retirée, le Conseil d'État a toutes les chances de donner satisfaction au syndicat, ce qui fait frémir les patrons. Dans ce cas, les patrons de l'hôtellerie-restauration, secteur qui emploie 800000 salariés, devraient payer les arriérés d'heures supplémentaires depuis janvier 2005, évalués à 400 millions d'euros.

Chouchoutés comme ils sont par le gouvernement depuis que celui-ci a échoué à obtenir de Bruxelles la baisse à 5,5% de la TVA dans la restauration, les patrons du secteur ont peu de choses à craindre. Deux plans d'allégement de charges sociales et fiscales leur ont déjà été dédiés. Le premier, sur la période 2004-2006, accordait par mois 114 euros d'aide par salarié payé au smic, et 57 euros pour ceux qui étaient payés au-dessus. Le second, annoncé en avril pour les deux années suivantes, porte cette aide à 180 euros mensuels par salarié au smic, et 90 euros pour les autres salariés.

On se souvient que les patrons juraient qu'obtenir satisfaction sur la TVA leur permettrait d'augmenter leurs salariés. Eh bien, malgré les deux plans d'aides gouvernementaux, c'est une promesse dont les salariés n'ont pas vu la couleur.

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