Groupe Accor : Les bénéfices décollent... et nos salaires?14/09/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/09/une1989.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Groupe Accor : Les bénéfices décollent... et nos salaires?

Le groupe Accor vient de publier les chiffres de ses bénéfices sur les six premiers mois de l'année 2006: + 54% par rapport à la même période de 2005, soit 241 millions d'euros de plus.

Accor est un des plus grands groupes mondiaux de l'hôtellerie et des services: près de trois mille hôtels dans plus de 100 pays. Il possède entre autres les chaînes Sofitel, Novotel, Mercure, Ibis, Etap et Formule1, pour ne parler que des plus connues. Il contrôle également les casinos et les hôtels de luxe Lucien Barrière, le Club Med, le traiteur Lenôtre, la société Ticket Restaurant, et la liste n'est bien sûr pas finie. D'ailleurs celle-ci varie en permanence avec des entrants et des sortants.

Ainsi, dans le même temps que ces chiffres sont publiés, on annonce la vente de plusieurs filiales spécialisées dans le voyage, dont le Club Med et Go Voyages. À cela s'ajoute la vente à la "Foncière des murs" des murs de 68 hôtels pour 129 millions d'euros, premier lot d'un total de 355 hôtels dont les murs seront vendus d'ici à 2008, le Groupe Accor devenant locataire et gestionnaire de ses hôtels.

De quoi satisfaire les actionnaires que le nouveau PDG du groupe (il est en poste depuis neuf mois) s'est engagé à choyer. Non seulement Accor pourra leur distribuer des dividendes encore plus importants, mais le cours de leurs actions devrait encore monter puisque, avec une partie de ces capitaux, Accor a lancé un programme de rachat d'actions de 407 millions d'euros.

Mais ceux qui travaillent tous les jours dans les hôtels et les restaurants touchent des salaires peu élevés, tirés en permanence vers le bas du fait du blocage des salaires et de l'augmentation régulière et importante des prix des produits de consommation courante et des loyers.

Alors il y a largement de quoi prendre dans ces 241 millions d'euros de bénéfices supplémentaires du premier semestre pour augmenter nos salaires, qui sont depuis bien trop longtemps à la traîne.

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