Sur les 30000 dossiers familiaux déposés en préfecture, Sarkozy a décidé d'avance de n'en régulariser qu'environ six mille «au cas par cas», ce qui est pour le moins contradictoire. Mais pour Arno Klarsfeld, médiateur officiel pour la régularisation des familles d'élèves sans papiers, ce n'est pas Sarkozy qui sera responsable des expulsions ainsi annoncées.

Lundi 21août, sur France2, à propos des familles refusées et menacées d'expulsion, il a eu le culot de déclarer: «Les associations, comme Réseau éducation sans frontières, ont une responsabilité vis-à-vis des familles qu'elles ont poussées à se déclarer à la préfecture alors qu'elles savaient qu'elles étaient hors champ de la circulaire. Alors, ces gens qui n'étaient pas repérés par les services de police, maintenant ils vont avoir un arrêté de reconduite à la frontière».

L'avocat Klarsfeld se comporte comme ces truands qui affirment que leurs victimes ont eu tort de se défendre, accusations particulièrement mal venues dans la bouche d'un personnage qui, lors de sa désignation comme médiateur national, déclarait sur les chaînes publiques avoir été nommé «pour qu'aucun enfant scolarisé ne subisse un déracinement par une expulsion». Durant tout l'été, Klarsfeld a été le complice des mesures répressives et des expulsions de sans-papiers. Il justifie d'avance celles à venir et ose les reprocher aux associations de défense des sans-papiers!

C'est sans doute un pur hasard s'il a aussi décidé de soutenir la campagne présidentielle de Sarkozy.