L'ISF : L'imposition sans douleur25/08/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/08/une1986.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

L'ISF : L'imposition sans douleur

En 2006, près de 450000 foyers fiscaux paieront l'impôt sur la fortune (ISF) en France, 15% de plus qu'en 2005 où ils étaient déjà 18% de plus qu'en 2004.

Cela signifie qu'il y a presque 60000 familles dont les richesses se sont accrues suffisamment pour dépasser la barre à partir de laquelle on est soumis à cet impôt. Il suffit (si l'on peut dire) de posséder un patrimoine qui dépasse les 750000 euros.

Cet accroissement du nombre d'imposables serait dû en partie à la flambée des prix dans l'immobilier et de celle des cours de la Bourse. Et on monte en épingle les cas où des gens issus de milieux populaires, propriétaires d'un bien modeste alors que les prix de l'immobilier étaient au plus bas, sont passés au-dessus du barême. Mais ces cas cachent l'essentiel.

À droite, on dénonce cet impôt considéré comme injuste parce qu'il ne taxe pas tout le monde, mais seulement les plus riches. On nous explique que l'ISF inciterait certains à s'expatrier ou à se domicilier dans des pays où la fiscalité serait moins dure aux riches. Ce n'est pourtant pas l'ISF qui ruinera les plus fortunés. Cette année, les 60000 «nouveaux riches» vont payer ensemble 600millions d'euros au titre de cet impôt, c'est-à-dire en moyenne autour de 10000 euros par foyer, s'ils sont au «minimum imposable». L'ISF ne leur ponctionnera alors que 1,33% de leur fortune, et bien moins pour les plus nantis.

La TVA, que tout le monde paye sur ce qu'il consomme, pèse bien plus sur les petits budgets. Alors, si on peut dire que l'ISF est un impôt injuste, c'est dans le sens qu'il serait grand temps de l'augmenter!

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