Toyota, second constructeur mondial, a annoncé une forte augmentation de ses profits au second trimestre 2006: 39,2% de plus par rapport à 2005. Avec 2,52 milliards d'euros en trois mois et 160000 salariés dans le monde, cela fait 5220 euros de profit par employé et par mois... de trois à quatre fois le salaire d'un ouvrier français! Pour l'ensemble de l'année 2005, les actionnaires avaient déjà récupéré 4463 euros par employé et par mois. Et les profits s'accumulent ainsi depuis des dizaines d'années.

Toyota vend plus de voitures et de camions, mais ses profits augmentent aussi parce que l'exploitation des ouvriers est particulièrement dure. Même en France où il existe quelques lois sur lesquelles les travailleurs peuvent s'appuyer pour se défendre, la pression du travail est telle qu'en trois mois de travail de nombreux jeunes ouvriers souffrent de tendinites aiguës, de douleurs dans le dos et les articulations et préfèrent quitter l'entreprise malgré le chômage.

Quant à la qualité des véhicules, elle est en partie surfaite, ce sont les économies qui ont la priorité. En juillet dernier, le directeur japonais a dû présenter des excuses publiques, de graves malfaçons avaient été dissimulées pendant des années sur un modèle de 4x4.

S'il est évident que les actionnaires ont besoin des ouvriers et des employés pour produire les profits, les salariés peuvent très bien se passer des actionnaires pour faire tourner les entreprises.