Burgess-Norton (ex-IP Marti) – Vieux-Charmont (Doubs) : La mobilisation a permis de limiter la casse11/08/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/08/une1984.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Burgess-Norton (ex-IP Marti) – Vieux-Charmont (Doubs) : La mobilisation a permis de limiter la casse

Au retour des congés, 36travailleurs, sur les 54 que comptait fin juillet l'entreprise Burgess-Norton de Vieux-Charmont, devraient être embauchés par la société UKM, le repreneur choisi par le tribunal de commerce.

L'équipementier automobile Burgess-Norton, qui fabrique des axes de piston pour l'industrie automobile et qui a PSA et Renault comme principaux clients, voulait liquider l'usine de Vieux-Charmont. Fin novembre 2005, il allait mettre la clef sous la porte sans aucun souci de l'avenir des 69 travailleurs.

Depuis dix mois, avec le syndicat CGT, les travailleurs se sont mobilisés pour refuser la fatalité de la fermeture. Ils ont occupé l'usine pendant deux mois, ils sont allés aux portes d'autres entreprises comme Peugeot Sochaux, toute proche, ou Peugeot Mulhouse. Ils ont eu le soutien de la population et des collectivités locales du secteur.

Le bilan est aujourd'hui mitigé puisque, si 36 travailleurs garderont leur emploi, 18 seront licenciés. Le repreneur promet de les réembaucher dans les deux années à venir, mais rien n'est garanti, d'autant que l'avenir même de l'usine semble à beaucoup bien incertain.

Il n'en reste pas moins que c'est la mobilisation des travailleurs qui a empêché la fermeture pure et simple de l'usine, alors qu'il y a des suppressions d'emplois chez tous les équipementiers automobiles, au prétexte que les constructeurs les prendraient à la gorge.

Mais il est difficile de les croire quand ils pleurent misère. Le cours des actions des équipementiers grimpe en flèche: Johnson Controls +46% en un an; Aisin +44%; Continental +35%; Autoliv +25%; TRW +15%; Vistéon +16%... On ne peut les citer tous.

Constructeurs et équipementiers sont en fait main dans la main pour augmenter les revenus des actionnaires, au détriment des emplois et des salaires.

Et contre cela, les travailleurs de Burgess-Norton ont eu raison de se battre.

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