Samu social et logement d’urgence dans leur ligne de mire03/08/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/08/une1983.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Samu social et logement d’urgence dans leur ligne de mire

Dans le Loiret, la Préfecture est en train de réorganiser le Samu social. Elle a supprimé le 115, ce numéro qui permettait notamment d'obtenir un logement d'urgence. La gestion des logements d'urgence a été retirée à la Croix-Rouge pour être confiée à une petite association de réinsertion, qui dispose de moins de moyens et dont ce n'est pas la vocation au départ. Les personnes dont elle doit dorénavant assurer la réinsertion doivent avoir un titre de séjour. Du coup, c'est cette association qui se retrouve à faire le tri entre ceux qui ont un titre de séjour et ceux qui n'en ont pas, à la place de la Préfecture! Par cette opération, la Préfecture vise aussi à priver du logement d'urgence et du Samu social la trentaine de familles de sans-papiers qui en bénéficiaient, sur un total de 80familles prises en charge.

Aujourd'hui, pour l'ensemble de ces familles, qu'elles soient immigrées ou non, on multiplie les difficultés, alors que nombre d'entre elles comptent de jeunes enfants. On les change d'hôtel chaque une ou deux semaines, pour les reloger dans des chambres souvent plus petites, dans lesquelles on a retiré la télévision; ou dans des hôtels où le petit-déjeuner n'est plus compris et où il est interdit de faire la cuisine. Certaines personnes, en déménageant, ont dû abandonner le peu d'affaires qu'elles avaient. Cela va par ailleurs poser problème pour les enfants scolarisés, qui en changeant fréquemment de quartier, vont avoir des difficultés pour se rendre à l'école.

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