Laval - Fermeture de Flextronics : Des centaines de licenciements en chaîne!03/08/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/08/une1983.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Laval - Fermeture de Flextronics : Des centaines de licenciements en chaîne!

À Laval, en Mayenne, la fermeture de Flextronics (une usine de fabrication de téléphones portables qui comptait environ 500personnes) a contribué à dégrader fortement la situation de l'emploi. Sur les 365travailleurs licenciés en octobre et novembre derniers, 242 n'ont toujours pas retrouvé d'emploi fixe. La plupart sont au chômage, en CDD de moins de six mois, en intérim ou en formation. Pour ceux qui ont retrouvé un CDI, à peine une cinquantaine ont pu rester en Mayenne, et dix travaillent dans les départements limitrophes. Les autres ont ou vont déménager. La situation n'est pas meilleure pour les ex-salariés de Géodis, une entreprise de transport et de logistique qui assurait le service après-vente de Flextronics et qui, elle aussi, a supprimé 228emplois.

Huit mois plus tard, il y a encore des licenciements consécutifs à la fermeture de Flextronics, comme à Alccad, une entreprise de 87personnes spécialisée dans l'électronique et le câblage, qui travaillait pour Flextronics. En juillet, huittravailleurs de l'électronique ont été licenciés. La direction a refusé de leur donner la moindre prime de licenciement, considérant que c'était déjà pas mal de les avoir gardés jusque-là! Le secteur électronique de cette entreprise ne manque pourtant pas de travail: s'étant reconverti dans la prestation de service pour d'autres entreprises, il tourne actuellement en 3x8 et emploie des intérimaires

Flextronics est une multinationale possédant plus de 80sites industriels dans une trentaine de pays différents. Elle a réalisé l'an dernier 340millions de dollars de bénéfices net. Elle avait acheté l'usine de Laval à Alcatel en 2001. À l'époque, le PDG d'Alcatel, Serge Tchuruk, avait promis que cette vente «n'aurait aucune conséquence sur l'emploi» et qu'il «n'y aurait pas de drames sociaux». On voit ce que valent les promesses des patrons.

Partager