Verreries du Languedoc - Vergèze (Gard) : 300 suppressions d’emplois26/07/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/07/une1982.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Verreries du Languedoc - Vergèze (Gard) : 300 suppressions d’emplois

À Vergèze, dans le Gard, le groupe Nestlé possède deux usines sur un même site. L'usine Perrier emploie 1300 salariés qui produisent et mettent en bouteille la boisson Perrier; les Verreries du Languedoc, elles, emploient 500 salariés qui produisent les bouteilles en verre servant à l'embouteillage.

Depuis des années, le groupe Nestlé cherche à se débarrasser de ces Verreries, suite à la vente du Perrier dans des bouteilles de plastique. La direction a ainsi cherché à convaincre les travailleurs que l'usine était condamnée et leur emploi avec, à moins d'accepter la fermeture d'un four sur deux et le maintien de seulement 125 emplois.

Après ce chantage, la dernière solution de Nestlé est la vente des Verreries à un autre groupe, La Croix Blanche. Celui-ci s'engage à maintenir 175 emplois et l'activité des deux fours pendant cinq ans mais avec une perte de salaire de 17 à 20% due entre autres à la suppression du 13e mois et la remise en cause de 12 jours de congés payés pour les ouvriers en équipe qui sont les plus nombreux! D'autre part, Nestlé s'engage à ce que 300 travailleurs bénéficient d'un départ en préretraite, et ceux-ci apprécient évidemment la possibilité d'en finir avec un travail difficile et de ne plus vivre dans l'incertitude quant à leur emploi en conservant entre 75 et 85% de leur salaire. Mais ces travailleurs ne seront pas remplacés alors qu'il y a 12% de chômeurs dans le département.

Les syndicats ont organisé un référendum pour demander aux travailleurs ce qu'ils pensaient de la proposition de reprise par La Croix Blanche. Le résultat a été une forte majorité en faveur de ce plan, qui semble moins dur que le projet du groupe Nestlé puisqu'il est censé maintenir 175 emplois. Mais pour combien de temps?

De toute manière, il est scandaleux que le groupe Nestlé, un des groupes capitalistes les plus riches au monde, se retire de cette manière. Les futurs préretraités ont certes bien gagné le droit de se reposer mais Nestlé avait largement les moyens de maintenir ces 300 emplois qui auraient trouvé preneur sans difficulté dans un département qui compte 12% de chômeurs, ainsi que de maintenir le salaire et les congés des autres salariés. Cela ne représenterait même qu'une infime partie de ses profits.

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