Marseille : Les sans-papiers poursuivent leur lutte26/07/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/07/une1982.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Marseille : Les sans-papiers poursuivent leur lutte

Mardi 25 juillet, devant la préfecture des Bouches-du-Rhône, près d'une centaine de personnes soutenaient une délégation intersyndicale (FSU, CGT, CFDT...), demandant l'examen des dossiers de régularisation des sans-papiers.

Les sans-papiers sont des centaines à se battre pour obtenir la régularisation de leur situation. Certains, une centaine de familles regroupées dans un collectif soutenu par la CGT, RESF, le PCF, LO... ont entamé leur lutte depuis des mois. Le 31 mars dernier, ils avaient occupé la «Maison des Étrangers» près de la gare Saint-Charles. Expulsés par la police, ils avaient cependant continué des manifestations et d'autres actions. Le 11 juillet dernier, ils déposaient 206 dossiers de régularisation, sans avoir même encore obtenu les attestations de dépôt de la part de la préfecture (jusqu'à présent, ils n'en ont reçu que 20 sur 206 dossiers). Ils demandent que leurs dossiers soient traités collectivement et non cas par cas, comme veut le faire la préfecture.

Après la circulaire Sarkozy, des centaines d'autres espèrent pouvoir obtenir leurs papiers. Tous les jours, ils sont plusieurs centaines devant la préfecture, dont des personnes âgées, des femmes avec leurs enfants, parfois des bébés. Ils viennent très tôt, bien avant l'aube, dans l'espoir d'être enfin reçus car la Préfecture n'ouvre ses portes que très peu de temps, le 11 juillet par exemple, de 8h15 à 8h40, et ne laisse entrer que 100 à 120 personnes par jour, alors qu'ils sont de 300 à 500 à se présenter. Beaucoup doivent revenir, une, deux, trois fois.

Que ce soit les familles regroupées dans le collectif ou les personnes isolées, ils essaient d'obtenir la reconnaissance d'un droit légitime. Tous ces sans-papiers sont ici depuis des années. Ils travaillent, paient un loyer... mais s'ils trouvent des patrons ravis de profiter de travailleurs qui peuvent plus difficilement se défendre, des propriétaires qui empochent sans problème leurs loyers, des services du fisc qui prélèvent leurs impôts, par contre ils font face à un gouvernement et à un préfet qui traitent les dossiers au compte-gouttes.

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