Expulsions : Dans l’agglomération lyonnaise21/06/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/06/une1977.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Expulsions : Dans l’agglomération lyonnaise

Jeudi 15 juin, à Vénissieux, à l'heure de sortie de l'école, des manifestations regroupant des enseignants, parents et enfants sont parties de plusieurs écoles primaires pour se retrouver devant la mairie. Plus de 300 personnes ont ainsi apporté leur soutien aux familles sans papiers menacées d'expulsion, dont les enfants sont scolarisés dans la ville.

Le même jour, des parents et enseignants d'une école primaire du 8e arrondissement de Lyon se mobilisaient pour soutenir également une famille. Depuis le mois de mai, et surtout en ce mois de juin, les actions se multiplient pour tenter d'empêcher les expulsions car, dans le département du Rhône, plus de 200 familles ayant des enfants scolarisés seraient menacées d'une reconduite à la frontière. Elles seraient surtout à Lyon, Villeurbanne, Vénissieux et Vaulx-en-Velin.

Certaines sont susceptibles d'être expulsées immédiatement, après avoir épuisé tous les recours légaux, ou parce qu'ayant déjà fait une demande d'asile dans un autre pays de l'Union européenne, elles ne sont pas concernées par la circulaire du ministère de l'Intérieur qui sursoit à leur expulsion jusqu'à la fin de l'année scolaire. Aussi certaines familles sont-elles hébergées, depuis un certain temps, par des parents d'élèves, et leurs membres séparés les uns des autres, car l'expulsion ne peut se faire que si la famille est regroupée.

Mais pour tous, la fin de l'année scolaire est proche et c'est pourquoi, sous l'impulsion de Réseau éducation sans frontières, et de parents et enseignants mobilisés, de nombreux parrainages, pétitions et manifestations sont prévus. Malgré le petit recul de Sarkozy qui a annoncé des régularisations supplémentaires et a envoyé une circulaire aux préfets pour assouplir les conditions, beaucoup de familles ne seront pas régularisées, et la mobilisation se poursuit. Il est en effet bien difficile de faire confiance au préfet qui, à la télévision, incite à aller se faire inscrire en préfecture, quand on voit la police à l'oeuvre, comme par exemple au métro Gare-de-Vénissieux, où des contrôles ont lieu tous les jours, et où les arrestations de sans-papiers sont fréquentes.

La lutte doit se poursuivre pour soutenir les familles, mais aussi pour la régularisation de tous les sans-papiers.

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