TGV Paris-La Rochelle : Les passagers bloqués dans la chaleur14/06/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/06/une1976.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

TGV Paris-La Rochelle : Les passagers bloqués dans la chaleur

Dimanche 11 juin, 750 passagers ont été bloqués dans le TGV La Rochelle-Paris après la rupture d'une caténaire.

Sans aucune information sur ce qui s'était produit, climatisation arrêtée, portes bloquées, sous le soleil, les passagers ont été soumis dans la rame à une chaleur moite et étouffante, tandis que les bébés criaient.

Cette situation d'urgence n'a pas empêché qu'au bar du TGV, géré par une filiale du groupe Accor, malgré les protestations de passagers, les bouteilles d'eau étaient encore vendues, du moins à ceux qui avaient le courage de faire une longue queue dans cette chaleur, au lieu de les distribuer en priorité aux bébés et aux personnes âgées, sujets à déshydratation.

Il fallut 70 minutes pour que, suite aux demandes des passagers, les portes soient enfin ouvertes et les pompiers appelés. Arrivés aussitôt, ils évacuèrent sur des civières trois personnes victimes de malaise, tandis que la solidarité entre passagers s'organisait, les plus sportifs aidant les autres à sauter sur le ballast à un mètre en contrebas (mais des personnes âgées n'osèrent pas tenter la descente et restèrent dans la chaleur du train). Après une heure supplémentaire d'attente, des bouteilles d'eau gratuites furent fournies par la mairie voisine et distribuées par les pompiers, secondés par des passagers.

Finalement, les voyageurs ont été transférés dans un autre train, qui est arrivé à Paris Montparnasse près de quatre heures après l'heure prévue. Le PDG de la SNCF, Gallois, s'est excusé par voie de presse (l'événement ayant été médiatisé, cette fois) et a promis de «regarder ce qui s'est passé». Mais, au-delà de l'enquête à venir, il est certain que la diminution des effectifs d'astreinte, liée à la baisse générale du nombre d'agents SNCF, depuis des années, allonge le temps d'intervention en cas d'incident. Et la politique de cession de nouveaux secteurs de l'entretien du matériel à des entreprises privées ne peut qu'aggraver les risques que ce genre d'incidents se multiplient. D'ailleurs la veille, sur la même ligne, 200 passagers d'un TER ont été retardés plusieurs heures, suite à une panne de motrice suivie d'une cascade d'incidents, et ont dû aussi descendre sur les voies.

Partager