Jeudi 8 juin, à l'appel des collectifs du réseau isérois Éducation sans frontières, environ soixante-dix personnes ont affirmé leur solidarité avec les enfants de familles sans papiers et dénoncé le coup de bluff médiatique de Sarkozy annonçant qu'il renonçait «à expulser les élèves sans papiers», alors que cela ne concernerait que 2% d'entre eux environ.

En Isère, il existe à ce jour une douzaine de collectifs, dont certains créés très récemment à la suite des premières mobilisations, celles-ci ayant suscité la sympathie de nombreux parents et militants associatifs, syndicalistes et politiques. Des pétitions de soutien circulent dans de nombreux établissements du primaire et du secondaire. Les différents collectifs présents, mis en place essentiellement autour d'enseignants et de parents d'élèves des écoles primaires de l'agglomération grenobloise, ont expliqué leur action et rappelé qu'il y a actuellement 26 familles, soit 54 enfants menacés d'expulsion, et sans doute bien davantage.

Ce sont pour la plupart des enfants originaires de l'ex-Yougoslavie, du Kurdistan, de Tchétchénie et de plusieurs pays d'Afrique. Un appel aux parrainages a été lancé, car ces élèves ou leur famille risquent d'être sous une menace directe d'expulsion dès le 4 juillet, jour de la fin de l'année scolaire. Un autre rassemblement de solidarité sera organisé le jeudi 29 juin, suivi d'un pique-nique devant la préfecture.