Chimie - Verre acrylique : Ce n’est pas la transparence14/06/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/06/une1976.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Chimie - Verre acrylique : Ce n’est pas la transparence

En octobre 1999, les représentants de cinq grands groupes chimiques (Arkéma -alors partie de Total-, ICI, Lucite, Quinn et Degussa) se réunissaient dans un hôtel de Dublin (Irlande) pour s'entendre sur un nouveau prix, plus élevé, pour le verre acrylique. Ce produit (dont Plexiglas est un des noms commerciaux) est largement utilisé dans l'automobile, les DVD, les lentilles, les appareils ménagers, l'électronique, les baignoires et les douches. Une autre réunion se tenait en Allemagne en août de l'année suivante, avec le même objectif.

Le hic, c'est qu'un de ces groupes, Degussa, a vendu la mèche auprès de la Commission européenne. Avait-il été floué par ses partenaires? On ne le sait pas. Toujours est-il que ladite Commission s'est vue obligée de prononcer des amendes, annoncées le 31 mai. Leur total se monte à 344,5 millions d'euros, dont 219 millions pour Arkéma. Cela ne semble pas entraîner de catastrophe pour ces groupes: pour sa part, Arkéma, dans un communiqué, affirme que cette amende «n'aura pas d'impact sur les résultats». Ouf, on a eu peur pour les actionnaires!

Les dirigeants des groupes capitalistes et leurs serviteurs (politiciens ou journalistes) ne cessent de vanter les mérites de la concurrence. Ce petit exemple, qui lève un tout petit coin du voile sur des pratiques de cartel, montre que la réalité est bien différente.

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