Dim – Autun (Saône-et-Loire) : Rassemblement contre le plan de licenciements24/05/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/05/une1973.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Dim – Autun (Saône-et-Loire) : Rassemblement contre le plan de licenciements

Mercredi 17 mai, les travailleurs de l'usine Dim-Playtex d'Autun ont débrayé deux heures et étaient près de 500 à manifester devant le bâtiment administratif. À Château-Chinon, les travailleurs ont bloqué leur entreprise toute la journée du mardi. Ils tenaient à montrer qu'ils n'acceptent pas le plan de la direction et ne sont pas prêts à se laisser faire.

Le groupe DBApparel a annoncé la suppression de 980 emplois en Europe, dont 450 en France pour le groupe Dim-Playtex. Il veut fermer l'usine de Château-Chinon, supprimer 96 emplois à Levallois et 220 postes à Autun sur les deux sites de production de la ville, qui est le siège historique de la marque. À Saint-Andoche, le secteur de la coupe (90 postes) disparaîtrait, de même que les secteurs de la teinture (48 postes) à Saint-Pantaléon. La Recherche et Développement perdrait 35postes et le service Finance 14 postes.

DBApparel est l'ancien secteur lingerie du trust Sara Lee, qui avait racheté Dim en 1989. Déjà, après ce rachat, 21 sites ont fermé les uns après les autres, notamment dans la région ceux de Louhans, Gueugnon, Le Creusot et celui de Bourbon-Lancy en 2002. Les effectifs de Dim sont passés de 4908 salariés en 1987 à 2200 actuellement. Après avoir délocalisé de plus en plus la production en Roumanie, en Turquie et dans d'autres pays où les salaires sont misérables, le groupe prévoit maintenant d'acheter le produit fini à des filiales pour le revendre sur le marché européen.

DBApparel, à son tour, a été vendu à un fonds de pension l'an dernier. Cette revente a duré un an et demi. Les licenciements sont liés à un projet uniquement financier, annonçant des suppressions d'emplois pour rendre l'usine vendable à un plus haut prix.

Les travailleurs n'acceptent pas qu'on les prenne pour des Kleenex qu'on jette après usage, après qu'ils ont rapporté gros. Ils sont encore là et bien vivants, et ils n'ont pas dit leur dernier mot!

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