Dim : Les salariés victimes des manoeuvres spéculatives18/05/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/05/une1972.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Dim : Les salariés victimes des manoeuvres spéculatives

Le groupe DBApparel, propriétaire entre autres des marques de lingerie Dim et Playtex, vient d'annoncer la suppression de 450 emplois en France. Outre l'usine de Château-Chinon dont la fermeture est programmée, trois autres sites sont touchés. À Autun, l'usine la plus importante, 220 suppressions d'emplois sont prévues, soit un emploi sur six. Venant s'ajouter à d'autres licenciements et fermetures d'entreprises, ces pertes d'emplois risquent d'avoir de lourdes conséquences pour les familles ouvrières, et au-delà pour toute la région.

Depuis son rachat en 1989 par le groupe américain Sara Lee, Dim n'a cessé de réduire ses effectifs, passant de 5000 salariés sur seize sites à 2300 sur trois sites aujourd'hui. Pour se justifier, la direction invoque la concurrence, la montée des importations et la baisse des prix de vente.

Fin 2005, le groupe Sara Lee avait décidé de revendre ses activités textiles et ses marques en Europe au fonds d'investissement Sun Capital Partners. Ce dernier avait réalisé une bonne affaire, puisque le montant de la transaction ne dépassait pas 100 millions d'euros, alors que Sara Lee demandait plus d'un milliard. À l'époque, ces tractations avaient suscité l'inquiétude légitime des salariés et des syndicats, mais Sun Capital s'était voulu rassurant, se disant attaché au maintien de l'emploi.

On voit ce qu'il en est aujourd'hui!

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