Un an après l’incendie de l’hôtel Paris Opéra : Rien n’a changé20/04/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/04/une1968.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Un an après l’incendie de l’hôtel Paris Opéra : Rien n’a changé

Un an après l'incendie meurtrier de l'hôtel Paris Opéra, dans lequel avaient péri 25 personnes dont onze enfants, la situation du logement des familles les plus pauvres n'a pas changé.

Si les survivants ont tous été relogés, «des milliers de familles sont encore hébergées dans des hôtels vétustes, précaires et coûteux», a rappelé l'association Droit au Logement.

L'incendie du Paris Opéra avait été suivi de deux autres, ayant fait respectivement 17 et 7morts. Aujourd'hui encore, il n'est pas exclu que de tels drames se reproduisent car, ainsi qu'un responsable de l'Association des familles de victimes le rapportait,«les relogements d'urgence se font toujours dans des locaux inadaptés véritables torches potentielles» et parce que «les vendeurs de sommeil continuent à mettre la vie de pauvres gens en danger en toute impunité».

Contrairement aux discours de Villepin, Borloo et quelques autres de leurs compères, prétendus spécialistes du logement, l'habitat insalubre est loin d'être en cours de résorption à Paris, pour ne parler que de la capitale. Les réhabilitations comme la construction de logements destinés à la population modeste sont en panne. Des milliers de logements annoncés, personne n'en voit la couleur et la situation reste telle qu'un adjoint au maire de Paris, en charge du logement, la décrivait en septembre dernier, peu après les drames: mille immeubles parisiens sont insalubres dont 500 en «insalubrité extrêmement sérieuse». Mais depuis cette constatation, la mairie socialiste de Paris n'a rien fait de plus que le gouvernement alors qu'il faudrait prendre le taureau par les cornes et mettre enfin fin à cette situation scandaleuse.

Exproprier ceux qui font des affaires en louant des taudis au prix fort, avec les familles les plus démunies que les services sociaux leur envoient, démolir et reconstruire autant que nécessaire, réhabiliter rapidement et de fond en comble les immeubles qui peuvent l'être, construire du neuf à destination des foyers modestes et refuser la spéculation sur les terrains comme sur les appartements, ce sont là autant de mesures qui pourraient être décidées par la mairie. Mais pour mener une telle politique, il faudrait que le socialisme qui s'affiche à la mairie de Paris soit autre chose qu'une simple étiquette...

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