Lunéville(Meurthe-et-Moselle) : Cinq licenciés attaquent aux Prud’hommes20/04/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/04/une1968.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Lunéville(Meurthe-et-Moselle) : Cinq licenciés attaquent aux Prud’hommes

Cinq employés d'une solderie de Lunéville, licenciés alors qu'ils étaient en CNE, poursuivent leur patron pour licenciement abusif: ils ont tous été licenciés sans raison avouée et n'ont pas envie de laisser faire l'arbitraire. Le jugement sera rendu le 19 juin prochain.

Sur France 3 Lorraine, l'avocat de l'employeur a expliqué benoîtement que son client a respecté la loi: dans le cas d'un CNE, elle dispense l'employeur de justifier le motif du licenciement. Un employé, licencié après trois mois de CNE, raconte dans les colonnes de l'Est républicain «être arrivé à 9 h du matin. À 9 h 20 j'étais à la porte. Lorsque j'ai demandé à voir le patron, on m'a répondu qu'il était parti à la chasse. Aujourd'hui je n'ai pas droit aux Assedic car je n'ai pas assez travaillé.»

Une autre, embauchée le 10 août 2005, a été licenciée le 22 novembre, sans autre motif «qu'on n'avait plus besoin de moi». Mais entre-temps, elle avait réclamé le paiement de ses heures supplémentaires, comme une autre employée, licenciée également. «J'avais fait 77 heures en une semaine, puis 56 heures la semaine suivante. Nous avons obtenu de notre employeur un chèque» dont le montant ne correspondait pas aux heures effectuées.

Quelques mois après la mise en application du CNE, les patrons usent de la possibilité qui leur a été donnée de licencier comme bon leur semble. Mais bien des victimes ne se laissent pas faire et attaquent aux Prud'hommes. Ces procès donnent raison à tous ceux qui refusaient le CPE et continuent de rejeter le CNE, qui légalise l'arbitraire absolu en matière de licenciement pendant les deux premières années du contrat.

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