CNE : Accélération des licenciements20/04/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/04/une1968.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

CNE : Accélération des licenciements

Les licenciements de salariés en CNE se multiplient. Un certain nombre de travailleurs refusent de baisser les bras, attaquent aux Prud'hommes ou, au moins, font connaître leur situation pas le biais de permanences syndicales. Ainsi, l'Humanité relate le cas d'une jeune femme embauchée dans une jardinerie et licenciée pendant qu'elle était en arrêt pour un accident du travail; une autre, employée dans une boulangerie, renvoyée après un arrêt-maladie; d'autres encore se retrouvent à la porte peu de temps après avoir réclamé le paiement d'heures supplémentaires. Certains salariés ont même signé deux ou trois CNE en l'espace de six mois. Il n'y a bien sûr aucun motif de licenciement.

Le CNE a surtout pris de l'importance dans le commerce, les services et le bâtiment, des secteurs où pullulent les petites entreprises, parfois à l'avenir incertain, mais de toute façon pratiquant souvent les horaires à rallonge et les bas salaires. Le CNE, comme l'écrit un conseiller patronal de Lentreprise.com, «évite tous les pièges relatifs aux CDD (motif de recours, délais de carence, succession de contrats...) et permet surtout de ne pas s'engager sur une durée définie à l'avance». Le gouvernement veut nous faire prendre le CNE pour un CDI à retardement; les patrons l'ont compris tel qu'il était, comme un outil à licencier.

Les travailleurs aussi, et ils ont raison de résister. Le seul sort que mérite ce contrat, c'est celui du CPE.

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