Au Centre hospitalier Lyon-Sud, la situation s'est dégradée dans tous les services et notamment en gériatrie (court, moyen et long séjour), où il y a une centaine de lits. Le service de court séjour est vétuste. Logé dans un vieux bâtiment, avec des chambres à trois lits, sans salle de bain ni WC, les conditions d'hospitalisation y sont particulièrement dures.

Les conditions de travail le sont également et les agents n'hésitent pas à parler de «maltraitance involontaire» quand ils n'arrivent pas à s'occuper correctement des patients qui demandent beaucoup de présence. Depuis des années, régulièrement, quand la situation devient intenable, la grève est la seule solution pour faire bouger la direction.

La canicule de l'été 2003 n'a rien changé. La direction préfère fermer des lits plutôt que de recruter. Or ces lits manquent cruellement.

Le sort réservé à la gériatrie est à l'image de ce qui se passe partout dans l'hôpital public. C'est une situation choquante. Alors que les moyens de soigner correctement existent largement, ce sont les plus faibles qui pâtissent des économies drastiques imposées à la santé.

Correspondant LO

Du jamais vu à l'hôpital public!

L'Agence Régionale de l'Hospitalisation reproche à l'hôpital de Vienne de dépasser de 7% la moyenne régionale de charges de personnel. La trentaine de postes supprimés cette année avec le non-remplacement des départs à la retraite ne lui suffit pas.

Du coup, le directeur de cet hôpital vient d'annoncer le licenciement de deux agents embauchés en CDI pour «motif économique».

Ce n'est finalement que l'aboutissement de la politique de restriction budgétaire orchestrée par le ministère de la Santé.