Peugeot-Poissy : Débrayages des caristes d'ENCI22/02/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/02/une1960.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Peugeot-Poissy : Débrayages des caristes d'ENCI

Cela fait plusieurs années que l'usine Peugeot de Poissy sous-traite le ménage des sanitaires, des vestiaires et des bureaux (environ 130 salariés) à l'entreprise ENCI. Mais depuis un ou deux ans, nous avons vu aussi apparaître dans l'usine une quinzaine de caristes embauchés par ENCI, qui ont remplacé les caristes Peugeot et qui font le même travail pour un salaire inférieur. De plus, les engins sont moins bien entretenus et les conditions de travail plus difficiles.

Cela fait des mois que les salariés d'ENCI réclament d'avoir pour tous un vrai treizième mois, à la place de l'actuelle prime de fin d'année, trop faible. À plusieurs reprises, une vingtaine d'entre eux se sont réunis pour en discuter. Puis, fin janvier, les caristes ont fait intervenir la CGT de Peugeot Poissy, car ils ne voulaient plus travailler avec des engins trop dangereux.

Enfin, quelques jours plus tard, les caristes ont débrayé plus de deux heures pour réclamer des augmentations de salaire, le treizième mois, une prime d'équipe, des tenues de travail et la réparation des engins. Le patron s'est alors engagé à réunir les délégués syndicaux pour en discuter. Mais à cette réunion il a lâché, en tout et pour tout, la création d'une prime d'équipe de 20 euros brut... à condition d'être présent tout le mois sans absence.

Mardi 14 février, les caristes ont donc de nouveau débrayé deux heures, pour dire que cela ne faisait pas le compte, à peine un euro par jour. Et dès le lendemain deux grévistes recevaient une lettre recommandée avec mise à pied conservatoire en vue de leur licenciement.

Cela n'a pas découragé leurs collègues, qui se sont aussitôt remis en grève pour faire retirer la sanction, s'adressant aussi aux caristes de Peugeot pour expliquer leurs revendications.

Au bout de deux heures, le patron d'ENCI a dû reculer et a annulé par écrit les procédures de licenciement.

Les caristes n'en restent pas moins mobilisés et ont donné rendez-vous jeudi 23 février à leurs collègues du ménage, pour discuter ensemble des revendications. Les actions de ces dernières semaines ont montré qu'ils n'étaient pas prêts à se laisser faire et à tout accepter, et ils sont conscients que c'est avec les autres travailleurs qu'ils pourront faire avancer leurs revendications.

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