Chirac en Asie : Les voyages d'affaires du président22/02/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/02/une1960.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Chirac en Asie : Les voyages d'affaires du président

Chirac vient d'effectuer un nouveau périple de prospection commerciale en Extrême-Orient. Comme à l'habitude dans ce genre de voyage, il était accompagné de ministres mais aussi de nombreux diplomates d'un genre spécial, dirigeants de grands groupes français, parmi lesquels les représentants du cimentier Lafarge, du fabricant d'armes Thalès et de l'avionneur Airbus.

Avant d'entamer l'étape principale indienne, la caravane a fait une escale en Thaïlande, où le couple présidentiel français a été traité comme un prince par le roi et la reine de Thaïlande. En retour, pour rester sur le terrain de la monarchie, Chirac a rappelé l'ancienneté des relations diplomatiques entre la France et le Siam, ancien nom de la Thaïlande. Elles datent de Louis XIV, a-t-il souligné, lorsqu'un ambassadeur du Siam rendit visite au "Roi-Soleil" à Versailles...

À cette occasion, des commentateurs ont noté l'aspect suranné de la monarchie thaïlandaise et de son étiquette. Ce qui n'a pas gêné le couple Chirac. Chirac et le Premier ministre de Thaïlande partagent d'ailleurs le fait d'avoir évité des démêlés avec leurs justices respectives. Cela crée des liens... Pour ce qui est du ministre thaïlandais, son péché mignon (sale défaut partagé par nombre de dirigeants de la planète) serait de confondre sa fonction politique avec ses affaires personnelles. Mais de toute façon, ces deux-là étaient faits pour s'entendre puisqu'il y a, à la clé de cette visite de Chirac, la possibilité de participer à l'aubaine commerciale et industrielle que représente la Thaïlande. Près de 40 milliards d'investissements sont programmés par les dirigeants thaïlandais, ce qui vaut bien quelques courbettes.

Celles-ci ont continué en Inde où les perspectives de profits pour les entreprises françaises sont encore plus alléchantes. Après avoir écarté du paysage ce qui pouvait fâcher le gouvernement indien, comme la carcasse du porte-avions Clemenceau en mal de désamiantage, Chirac espérait bien élargir les parts de marché réservées aux entreprises françaises dans cet immense pays. Aux dernières nouvelles, cela coince encore pour les avions de combat et les centrales nucléaires, en revanche, la visite s'avère d'ores et déjà couronnée de succès avec la vente d'avions civils Airbus pour 2,5 milliards de dollars.

Un voyage fructueux donc, pas pour la population de Thaïlande ou de l'Inde mais bien pour les industriels français.

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