Un ancien ministre pleure sur un manque de 800 millions d’euros08/02/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/02/une1958.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Un ancien ministre pleure sur un manque de 800 millions d’euros

Trou pour les hôpitaux pendant que l'industrie pharmaceutique s'épanouit!

Selon la Fédération hospitalière de France, qui regroupe l'ensemble des établissements hospitaliers publics, début janvier, il manquait d'ores et déjà 800 millions d'euros dans les caisses de l'hôpital public pour faire face en 2006 ne serait-ce qu'aux dépenses prévues. Ces chiffres viennent du président de la Fédération hospitalière de France, qui n'est autre que Claude Évin, l'ancien ministre socialiste de la Santé. Il s'y connaît sans doute, pour avoir mené en son temps une politique pas bien différente de la politique actuelle. Mais, aujourd'hui dans l'opposition, il peut nous révéler que l'année dernière, pour boucler les comptes, les hôpitaux ont, sans renfort de publicité, augmenté le prix de la journée d'hospitalisation. Et l'augmentation a été telle que le ticket modérateur, la partie qui reste à la charge du malade, a augmenté de 20 à 60% selon les établissements! Pour certaines hospitalisations, le ticket modérateur atteindrait ainsi 120 à 140 euros par jour...

Depuis des années, le taux des remboursements des médicaments ne fait que diminuer. Depuis le 1er janvier dernier, le forfait hospitalier a encore augmenté. Depuis la même date, on est ponctionné d'un euro non remboursable pour toute consultation. Sous peu, il faudra sans doute acquitter un forfait de 18 euros pour tout acte chirurgical ou médical dépassant les 91 euros... C'est que, comme osent l'affirmer les ministres, pour colmater le trou de la Sécu, il faut «responsabiliser» les malades.

Pendant ce temps-là, les multinationales de la pharmacie vendent à prix d'or certains médicaments aux hôpitaux: de nouveaux médicaments efficaces contre certains types de cancers sont facturés 3000, 4000 et même 5000 euros par mois et par malade! Mais là, il n'est plus question de responsabilisation!

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