Région de Belfort : La police de Sarkozy à l’oeuvre08/02/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/02/une1958.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Région de Belfort : La police de Sarkozy à l’oeuvre

La venue de Sarkozy le 26 janvier à Montbéliard et à Belfort n'est pas passée inaperçue. À Montbéliard, il s'est adressé au patronat pour vanter «le pôle automobile de compétitivité» subventionné par les fonds publics, a fait la leçon à des élèves sur les bienfaits de la police. À Belfort il a parlé du TGV, inauguré un tronçon de route nationale et tenu un meeting.

À Montbéliard, l'union locale CGT avait appelé à un rassemblement pour dénoncer la politique du gouvernement. Une délégation de travailleurs de l'usine Marti, qui venait de reprendre la production après soixante trois jours d'occupation, devait aussi être reçue par le ministre.

La ville avait préalablement été quadrillée par la police et les CRS. Une cinquantaine de manifestants s'étaient rassemblés derrière des barrières qui barraient l'accès à la mairie. C'est sur ordre que les CRS ont repoussé les manifestants, puis les ont brutalement chargés, malgré leurs protestations.

Des coups de matraque ont été distribués et un responsable du syndicat CGT de l'usine Peugeot, Christian Driano, également militant de Lutte Ouvrière, a été molesté, jeté à terre, lunettes brisées, puis relâché, devant des passants et des journalistes éberlués.

La presse locale du lendemain dénonçait l'agressivité des CRS et affirmait que l'opération visait à faire disparaître du champ de vision de Sarkozy le moindre drapeau, la moindre banderole.

Le soir, à Belfort, la ville était également «en état de siège», la police occupait tous les carrefours et les CRS faisaient preuve de la même agressivité envers les manifestants repoussés énergiquement.

Pour faire bonne mesure, à Montbéliard c'est un CRS qui a porté plainte pour jet de projectile! Notre camarade a été convoqué au commissariat pour enquête. Une trentaine de militants CGT l'ont accompagné et attendu bien au chaud dans les locaux de la police, jusqu'à ce qu'il sorte une heure plus tard. Dans l'opinion publique de la région, l'attitude de la police de Sarkozy a été largement désapprouvée et condamnée.

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