CAC 40 : Les profits caracolent08/02/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/02/une1958.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

CAC 40 : Les profits caracolent

Les résultats des grandes entreprises du pays pour 2005 commencent à être publiés, et le moins que l'on puisse dire est que cette année a été bénéfique, extrêmement bénéfique pour elles. Pour les 40 entreprises qui figurent dans l'indice boursier du CAC 40, on annonce des profits globalement supérieurs à 80 milliards d'euros, pour 65 milliards en 2004 et une trentaine de milliards en 2003. Ces profits ont plus que doublé en trois ans.

80 milliards de profits, c'est le quart du budget annuel de l'État en France, et c'est plus que les budgets de l'Éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche réunis.

Total et les groupes bancaires tiennent la tête du peloton. La première bat son record de l'an dernier et fait un bond de neuf à douze milliards d'euros cette année. Quant à deux des banques du CAC 40, BNP-Paribas et Crédit Agricole, à elles deux elles talonnent Total. Mais les entreprises industrielles ne sont pas en reste. Le géant de la pharmacie Sanofi Aventis dépasserait les six milliards et demi de profits. Renault et Saint-Gobain réalisent respectivement 3,2 milliards et 1,3 milliard de bénéfice. Si Alcatel réalise un modeste milliard d'euros, France Télécom de son côté en réalise cinq fois plus.

Les commentateurs mettent en avant l'aspect mondial de ces grandes entreprises qui réaliseraient une part importante, 80%, de leurs profits grâce à leurs activités et à leurs filiales à l'étranger. On veut bien les croire quand ils expliquent ces résultats par le coût nettement plus bas de la main-d'oeuvre salariée dans les pays du Tiers Monde, en Chine ou ailleurs. Mais les mêmes qui parlent des délocalisations, nous disaient qu'elles étaient dues au caractère implacable d'une concurrence où il serait de plus en plus difficile de se tailler une place au soleil.

Ce n'est donc pas seulement pour survivre qu'ils exportent capitaux et fabrications. Notons cependant que 20% de profits dans l'Hexagone, ce n'est pas rien.

L'ampleur des profits annoncés indique bien qu'il y a largement de quoi revendiquer des augmentations substantielles de salaires.

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