Vigy (Moselle) : Pilule du lendemain, idées d'avant-hier01/02/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/02/une1957.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Vigy (Moselle) : Pilule du lendemain, idées d'avant-hier

Une mère de famille de Vigy, en Moselle, a déposé plainte contre le pharmacien de la commune. Sa fille de 15 ans était venue à la pharmacie demander une "pilule du lendemain" et n'avait pas pu l'obtenir. Elle explique que sa fille étant revenue avec son ami, le pharmacien avait prétendu qu'il n'avait plus de pilule et que celle-ci était de toute façon payante, a-t-elle expliqué dans une interview au Républicain lorrain. Après quoi le pharmacien avait demandé au couple de jeunes de quitter les lieux, avant de faire finalement appel aux gendarmes, qui ont arrêté les deux jeunes!

Pourtant, un décret de 2002 précise que les pharmaciens doivent fournir la contraception d'urgence, la "pilule du lendemain". Elle est gratuite pour les mineures et le pharmacien doit, en plus de la délivrance de la pilule, fournir une information sur la contraception régulière, les maladies sexuellement transmissibles et orienter vers un centre de planification. Il est tenu également de remettre une brochure d'information. Il n'a absolument pas le droit de refuser la délivrance de la pilule du lendemain.

Mais toutes les enquêtes montrent que bien des pharmaciens refusent de délivrer cette pilule aux jeunes qui en font la demande. Ainsi, parce qu'ils ont un petit pouvoir, certains se croient en droit de décider pour les autres et d'imposer aux femmes leurs propres préjugés réactionnaires.

Il n'y a pas de raison d'accepter l'arbitraire de ce type de potentat de la pharmacie ni celui des gendarmes venus à sa rescousse. Outre l'action en justice, la plaignante a également saisi l'ordre des pharmaciens.

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