De Robien recule, un peu, devant la montée du mécontentement01/02/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/02/une1957.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

De Robien recule, un peu, devant la montée du mécontentement

Le ministre de l'Éducation nationale, Gilles de Robien, a annoncé mardi 31 janvier dans un communiqué "qu'aucun établissement scolaire ne sortira du dispositif d'éducation prioritaire" avant la rentrée 2006, alors qu'il avait annoncé en décembre que "100 à 150 collèges ne seraient plus classés en ZEP d'ici 3 ans", et que la liste en serait publiée au printemps.

Cette nouvelle ne pourra que réjouir les enseignants qui, depuis quelques semaines, se mobilisent pour protester contre la suppression de moyens pour l'éducation annoncés par le ministre et les conforter dans l'idée que cette mobilisation doit se poursuivre.

En Seine-Saint-Denis, un département où la dégradation des conditions d'enseignement est particulièrement sensible, le jeudi 26janvier, à l'appel de la FSU, la principale fédération de l'éducation, et d'autres syndicats, 50% d'enseignants d'écoles, de collèges et de lycées du département se sont mis en grève. Et près de 2000 manifestants se sont retrouvés devant l'inspection académique.

Alors que les conditions d'enseignement deviennent de plus en plus difficiles, les annonces de suppressions massives de postes d'enseignants (près de 6000), celle d'une réforme des Zones d'éducation prioritaire,(ZEP), dont la conséquence est de supprimer le peu de moyens dont les établissements peuvent disposer quand ils sont "classés ZEP" sont apparues pour ce qu'elles sont, de véritables provocations.

Car éliminer les problèmes de violence dans les établissements scolaires et permettre à tous les jeunes d'acquérir une culture suffisante nécessiteraient au contraire l'embauche de milliers d'enseignants, de surveillants, d'infimières, de personnels d'entretien.

Le mécontentement se manifeste depuis plusieurs semaines, bien au-delà du seul département de la Seine-Saint-Denis, suite aux violences survenues dans de nombreux établissements. Et il aura l'occasion de se manifester de nouveau durant la journée de grève dans la fonction publique du jeudi 2 février, espérons-le, encore plus massivement.

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