La Poste - Centre de distribution de Vertou (44) : Les facteurs font reculer la direction18/01/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/01/une1955.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Poste - Centre de distribution de Vertou (44) : Les facteurs font reculer la direction

Les facteurs de La Poste de Vertou en Loire-Atlantique se sont mis en grève illimitée lundi 16 janvier. Ils s'opposent à la remise en cause du tour de congés d'été (de juin à septembre, avec les règles d'ancienneté) ainsi qu'à la suppression des repos de cycle de juillet à septembre (laquelle conduirait les facteurs à travailler six jours sur sept). Ils ne veulent pas non plus de la limitation à trois semaines de congés (alors que des agents ont l'habitude de prendre quatre semaines), ni de la suppression des embauches de jeunes durant l'été (et en conséquence l'affectation de certains titulaires de tournées pour faire le travail de remplaçants).

Ce jour-là, il y avait 32 grévistes (dont un contractuel réquisitionné), et seulement quatre agents restaient à travailler (deux chefs et deux intérimaires). Le lendemain matin, des agents qui étaient en repos le lundi ont rejoint la grève, ainsi que quelques autres agents qui ne travaillent pas à la distribution. Cela n'a pas empêché la direction de rester sur son refus de discuter.

Au même moment, aux quatre coins du département, ont eu lieu des "prises de paroles", à l'initiative des syndicats CGT et SUD. Au Centre courrier de Nantes-Bretagne (le plus important de Nantes) des syndicalistes ont soumis au vote la question de rejoindre Vertou dans la grève. À Nantes-Bretagne, environ 90 postiers (facteurs, coursiers, manutentionnaires, agents cabine...) ont voté pour "le dépôt d'un préavis de grève départemental par CGT et SUD".

Les postiers de Vertou ne sont pas restés inactifs. Ils sont allés faire des "prises de paroles" avec les facteurs de plusieurs villes environnantes: l'accueil a été bon, et c'est l'envie de les rejoindre dans la lutte qui en ressortait.

Résultat, à 14 heures le même mardi, La Poste demandait à discuter avec les syndicats... et a annulé l'affectation de titulaires de tournées à faire le travail de remplaçants et annulé le travail six jours sur sept.

Et ce soir-là, tout en discutant de l'avenir de la grève devant les galettes des rois et les bouteilles de cidre, la joie dominait pour avoir tenu bon et avoir clairement fait reculer le patron.

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