Hôpital Robert-Debré - Paris XIXe : Des pôles de pénurie11/01/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/01/une1954.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital Robert-Debré - Paris XIXe : Des pôles de pénurie

Le plan Hôpital 2007, annoncé par le gouvernement Raffarin en 2003 et repris par le gouvernement Villepin, se met progressivement en place. Ce plan prévoyait, entre autres, de regrouper les services hospitaliers par pôles d'activité.

Dans un premier temps, seuls quatre hôpitaux "pilotes" étaient concernés en région parisienne. Depuis 2005, le plan s'applique peu à peu à l'ensemble de l'Assistance Publique Hospitalière.

Ainsi en est-il à l'hôpital pédiatrique Robert-Debré, situé dans le XIXe arrondissement de Paris, rassemblant 475 lits pour un effectif de 1700 personnes hors médecins.

Depuis fin 2005, avec la mise en place du plan, les services sont regroupés en sept pôles: quatre pôles "cliniques" regroupant les services de soins, deux pôles dits "d'investigation" qui couvrent les examens, et un pôle socio-éducatif.

Les directions de l'Assistance publique et de l'hôpital présentent cette nouvelle organisation comme avantageuse pour les patients.

En fait, la mise en place de ces pôles permet de pallier le manque de personnel lors des départs en retraite ou des arrêts maladie par exemple, en piochant dans l'équipe du pôle sans remplacer l'absent. La réforme ne s'est pas accompagnée de suppressions de postes sur l'hôpital, du moins pour l'instant. Mais auparavant, si les absences ponctuelles n'étaient pas remplacées, les absences longues l'étaient généralement, sauf si le poste était supprimé... Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Pour ne citer qu'un exemple, un surveillant est parti du service des Explorations fonctionnelles, il est remplacé par... les surveillants de la radiologie, autre service du même pôle.

Dans le même ordre d'idée, les agents d'accueil des Explorations sont envoyés faire l'accueil en radiologie. Bref, on déshabille Pierre pour habiller Paul.

À Robert-Debré comme ailleurs, ce plan est une façon de gérer la pénurie de personnel, alors qu'il faudrait des embauches massives.

Partager