Nos lecteurs écrivent : Vous avez dit logement social?22/12/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/12/une1951.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Divers

Nos lecteurs écrivent : Vous avez dit logement social?

J'habite un quartier HLM de Seynod, commune de la banlieue d'Annecy (Haute-Savoie). La société anonyme d'HLM (Halpades) a décidé récemment de réaliser des travaux d'amélioration sur plus de 300 logements, construits au début des années 70.

Pendant plus de 30 ans, à part une intervention sur une façade, aucune grosse réparation n'a été effectuée. Lors de la concertation obligatoire, cette société d'HLM nous a communiqué le nouveau loyer que nous aurons à payer après l'achèvement des travaux: 30% d'augmentation, ce qui se traduit par une hausse allant de 80 à 100 euros par mois. Dès que nous avons eu connaissance de cette augmentation, nous avons fait circuler une pétition qui a été signée par l'ensemble des locataires scandalisés par cette majoration. En effet, la majorité des habitants de ce quartier a des salaires proches du smic ou est au chômage ou encore au RMI.

Lors d'une réunion organisée par Halpades, nous avons dit haut et fort que si nous étions d'accord sur la nécessité de réhabiliter les bâtiments et les logements, nous ne l'étions pas pour payer de telles hausses de loyer. Devant nos protestations, les dirigeants de la société HLM et le maire (de droite) nous ont rétorqué que si nous n'étions pas contents, nous pouvions toujours partir et chercher un logement dans le parc privé, en soulignant que les loyers y étaient bien plus chers.

Nous ne nous laissons pas impressionner par l'arrogance de ces gens-là et nous continuons notre action pour faire pression sur Halpades. Contrairement à ce qu'ils disent, nous savons, grâce à un rapport officiel, que cette société d'HLM connaît une santé financière tout à fait florissante. En effet, ils encaissent les loyers mais oublient d'entretenir régulièrement les logements alors qu'ils constituent des provisions -pour grosses réparations- qu'ils ne consomment pas. De plus, en 2000, l'ancien directeur est parti à la retraite avec des primes s'élevant à 1100000 francs (170000 euros), bien au-delà de ce que permet la réglementation.

Ces hausses de loyer sont donc injustifiées: Halpades doit rendre des comptes à tous les locataires sur les sommes engrangées depuis des dizaines d'années.

Un lecteur de Seynod (Haute-Savoie)

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