À la Poste du 14earrondissement de Paris, comme dans tous les autres bureaux de Paris et de province, la direction accentue sa course à la rentabilité.

Lors de la réorganisation de 2004, plus de 20% des emplois ont été supprimés et c'est la course tous les jours pour passer l'ensemble du courrier. Certains travailleurs n'arrivant pas à distribuer à l'heure les derniers dépôts de courrier, il y a fréquemment des dépassements d'horaire de une heure, voire plus, que la direction essaie bien souvent de ne pas reconnaître.

Pendant plusieurs mois, depuis la rentrée de septembre, il a manqué tous les jours entre 5 et 12 facteurs (sur 112): sur ces tournées, le courrier n'était pas du tout distribué ou seulement en partie, par exemple les recommandés, ou encore une partie du courrier ordinaire seulement était distribuée par un autre facteur, en heures supplémentaires l'après-midi.

Des sanctions, avertissements ou blâmes, tombent pour la moindre bricole.

Depuis quelques semaines, tant au centre de tri qu'au centre de distribution, la direction fait pression sur les employés en arrêt maladie, en envoyant à leur domicile un "médecin" d'une entreprise privée, Sécurex, chargé de contrôler la validité de ce congé.

Avec ces pressions de toutes sortes et ces effectifs insuffisants, le ras-le-bol est important.