Areva – Saint-Ouen (93) : Ils nous ont empoisonnés, ils doivent payer07/12/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/12/une1949.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Areva – Saint-Ouen (93) : Ils nous ont empoisonnés, ils doivent payer

Lundi 5 décembre, les salariés de l'usine Areva (ex-Alstom Saint-Ouen) sont allés envahir une annexe du ministère du Travail.

Sous le coup d'un plan qui prévoit la fermeture de l'usine en août 2006, nous sommes venus réclamer le classement de l'usine en "site amianté", classement déjà refusé une première fois. Si le site était reconnu, nous pourrions partir plus tôt, en bénéficiant d'un départ en retraite une année plus tôt pour trois années d'exposition. Cela ferait partir une grande partie d'entre nous en préretraite plutôt qu'à l'ANPE.

Ce n'est pas un cadeau. L'amiante est un poison qui abrège la vie. Plusieurs camarades en sont déjà morts par la faute des patrons, une "faute inexcusable" reconnue par les tribunaux. Malgré cela, le ministère du Travail ne nous a pas reconnus "site amianté". Voilà pourquoi nous sommes allés nous expliquer directement avec ceux qui jugent les dossiers.

Le directeur, responsable de cette commission, est venu et a eu le culot de nous expliquer que, pour y avoir droit, il aurait fallu respirer les fibres dans certaines conditions, flocage ou calorifugeage. Nos poumons ont été atteints, mais pas dans les bonnes conditions, d'après eux! Alors qu'on peut donner les noms de ceux d'entre nous qui en sont morts.

On ne peut accepter cette réponse scandaleuse. Un autre rendez-vous est fixé en mars. Ils peuvent s'attendre à nous revoir.

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