Sarkozy en flagrant délit... de mensonges02/12/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/12/une1948.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Sarkozy en flagrant délit... de mensonges

Pour Sarkozy, dans les cités des banlieues, les forces dites de l'ordre faisaient face à la lie de l'humanité, «bien connue des services de police et de la justice». Il affirmait même que c'était le cas pour 80% des jeunes mineurs ou majeurs interpellés par la police. Ses propos ont été rapidement contredits par les enquêtes menées par les journalistes.

Les adolescents présentés à la justice n'avaient pas d'antécédents judiciaires, dans leur grande majorité. Et la plupart de ceux qui étaient connus de la police et de la justice n'avaient jamais été condamnés: ils relevaient simplement des services de la Protection judiciaire de la jeunesse. C'est-à-dire, en clair, que leur environnement familial, social, leur voisinage, une scolarité chaotique, des difficultés à garder un emploi salarié stable pouvaient faire craindre une dérive délinquante de leur part. Mais ils n'avaient fait l'objet que d'une mesure d'anticipation, préventive sans plus.

Dans la majeure partie des cas, l'imprécision ou le peu d'importance des faits reprochés aux jeunes interpellés par la police ces dernières semaines n'a même pas permis que les juges les mettent en examen. Et pour ne pas avoir l'air de désavouer trop ouvertement les policiers accusateurs, la justice n'a convoqué de nombreux mineurs qu'au titre de «témoins assistés» et, finalement, faute de charges et d'antécédents, les a remis à leur famille.

Le parcours et le profil de ces jeunes présentés à la justice éclairent le sort réservé à la jeunesse des cités et des familles démunies qui y vivent. Père absent ou chômeur de longue durée, échec scolaire, difficulté à trouver un emploi, découragement... Oui le présent et l'avenir proposés à cette jeunesse jugent cette société injuste.

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