Dans le précédent numéro de Lutte Ouvrière, nous avons écrit par erreur que, une fois décomptés les cadres et maîtrises, «ce sont 53% (selon la direction elle-même) des travailleurs, toutes catégories confondues (agents de conduite, employés, ouvriers des ateliers, etc.), qui ont fait grève». Ce pourcentage est faux et il est en réalité de 33,53%, nettement moins que ce que nous avions indiqué, mais nettement plus que le pourcentage mis en avant par la direction elle-même et repris par les médias: environ 23% de grévistes sur l'effectif total, cadres et maîtrise compris.

La direction fait ses calculs sur la base de l'ensemble du personnel SNCF, afin de pouvoir minimiser les chiffres. Mais ce qui compte pour les grévistes, c'est d'apprécier le nombre de travailleurs en grève, parmi tous ceux que la direction classe dans la catégorie «Exécution» et dont ne font partie ni les cadres ni la maîtrise. Or, selon les informations transmises par la direction elle-même, dans les différentes régions, la mobilisation des travailleurs de l'Exécution a souvent dépassé ce taux global de 23% de grévistes, le seul pourtant à avoir été largement diffusé. Il en a été ainsi pour la région de Bordeaux (47,55% de grévistes), pour celle de Limoges (53,17%), pour celle de Marseille (53,17%), pour celle de Montpellier (53,78%), pour celle de Toulouse (53,71%), pour celle de Rouen (43,25%), etc. Et il faudrait encore détailler car, dans chacune des régions, le nombre de grévistes a été plus ou moins fort selon qu'il s'agissait d'agents de conduite (particulièrement mobilisés), de travailleurs des ateliers ou des services commerciaux.