Orléans : La mobilisation contre les expulsions d'immigrés continue28/10/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/10/une1943.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Orléans : La mobilisation contre les expulsions d'immigrés continue

Cent trente personnes se sont rassemblées vendredi 21 octobre devant la préfecture d'Orléans pour protester contre la décision du préfet de refuser un titre de séjour à Laura Miguel. Cette Angolaise a fui son pays après avoir aidé son compagnon emprisonné à s'évader en soudoyant un chef de la police. Si elle rentre en Angola, elle sera arrêtée dès son arrivée à l'aéroport. La province d'où elle vient, le Cabinda, connaît la guerre depuis vingt-trois ans.

Son fils de 7 ans et sa fille de 4 ans sont scolarisés dans une école de l'agglomération orléanaise. S'ils rentrent en Angola avec leur mère, ils risquent d'être placés dans un orphelinat, sachant que les garçons, à l'âge de 12 ans, finissent souvent enrôlés comme enfants-soldats.

Comme le soulignent les membres du comité de soutien, tout cela ne semble pas émouvoir le préfet, représentant d'un État qui a signe une Convention internationale des droits de l'enfant, et qui stipule "qu'en toutes décisions qui concernent des enfants, l'intérêt supérieur de l'enfant soit une considération primordiale". Il est vrai que ce même État, par la voix du ministre de l'Intérieur Sarkozy, a demandé à ses policiers de "faire du chiffre" pour arriver aux 23000 expulsions programmées. Ce qui a aussi choqué, c'est que le préfet, après avoir proposé une "aide" au retour de 150 euros, a porté la somme à 3000 euros et a présenté cela comme une opportunité. Comme si cette somme pouvait être mise en balance avec le fait d'aller en prison et de voir sa famille détruite!

Alors, la mobilisation continue autour des comités animés par des parents d'élèves, des enseignants et personnels de l'Éducation nationale, des militants politiques et associatifs. C'est ce qui a déjà permis d'arracher début octobre à la préfecture des papiers pour Kankou et sa mère, cette famille malienne qui allait être expulsée. Et cela a réjoui les nombreuses personnes qui s'étaient mobilisées en leur faveur.

Alors Laura Miguel et les autres demandeurs doivent aussi être régularisés!

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