Des maisons à 100000 euros... et des promesses qui ne valent rien28/10/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/10/une1943.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Des maisons à 100000 euros... et des promesses qui ne valent rien

Borloo ressort une vieille idée capitaliste consistant à vouloir transformer les ménages modestes, les familles ouvrières, en propriétaires. "Vous n'avez pas de quoi payer un loyer? Eh bien, devenez propriétaires!", dit-il en substance. Les loyers actuels étant exorbitants, Borloo vante dans son projet les charmes de maisons dites sociales, qui seraient vendues à 100000 euros. Il propose aux ménages de s'endetter pour vingt ou trente ans pour le plus grand profit des banquiers et des patrons du bâtiment, sans engagement quant à la qualité de ladite maison.

Borloo prétend qu'un ménage gagnant deux fois le smic, soit environ 2400 euros brut, pourrait sans problème devenir propriétaire d'un pied-à-terre de 90 m2, trois chambres, un jardin et même un garage, en remboursant un emprunt au rythme de 420 euros par mois pendant vingt ans. Un responsable de son projet expliquait pourtant, dans le même temps, que "les ménages intéressés doivent savoir qu'une maison génère 3000 à 4000 euros de charges annuelles. Les candidats à la maison à 100000 euros devront ainsi prouver qu'ils seront capables de rembourser leur emprunt". Sinon, cela risque de leur coûter très cher, sans parler des risques de saisie et d'huissier.

Mais pour Borloo, qui annonce que 20000 à 30000 maisons en accession à la propriété pourraient être ainsi réalisées chaque année, c'est une promesse qui, elle, ne coûte pas cher.

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