Calais : Les habitants se mobilisent contre le stationnement payant28/10/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/10/une1943.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Calais : Les habitants se mobilisent contre le stationnement payant

Suite à la décision de la majorité municipale PC, PS et Verts d'étendre le stationnement payant dans le centre-ville de Calais, un comité de riverains s'est constitué à l'initiative des militants de Lutte Ouvrière.

Les habitants sont révoltés à la perspective de devoir payer une taxe supplémentaire de 25euros par mois, 60 euros par trimestre ou 200 euros par an pour se garer près de chez eux. L'un d'eux avait déjà fait circuler une pétition qui avait recueilli plus de mille signatures; il l'avait apportée au maire Jacky Hénin, député européen du Parti communiste français, qui n'en avait pas tenu compte.

Les quarante personnes du comité, surtout des ouvriers, retraités, travailleurs précaires ou femmes au foyer, se sont adressés aux autres habitants de ce quartier populaire: faire payer un impôt supplémentaire à ceux qui ont déjà du mal à joindre les deux bouts alors que les licenciements et les fermetures d'entreprise se multiplient à Calais, cela n'est pas digne d'un maire communiste.

La presse locale, en confrontant les points de vue de la municipalité et des habitants, s'est fait l'écho de ce début de mobilisation. Les idées n'ont pas manqué: des papillons verts en forme de faux PV, des affichettes pour les vitres des logements, une conférence de presse. Deux samedis de suite, avec pancartes et banderole, on a diffusé sur le marché, rencontrant un écho favorable à l'appel à un rassemblement de protestation, samedi 15 octobre, devant la mairie.

Ce jour-là, nous étions une centaine. Se sont joints des habitants des autres rues concernées, des salariés travaillant dans le centre et qui ne veulent pas payer alors qu'ils n'ont pas d'autre choix que de s'y garer, et aussi des gens solidaires qui trouvent cette mesure injuste.

Une délégation a été reçue brièvement par le maire... Il a pu entendre la colère des habitants... mais a maintenu sa position. Un cortège dynamique a ensuite défilé dans les petites rues populaires du centre. Le sentiment général était à la satisfaction: "Ça fait du bien de lutter", "Aujourd'hui, c'est un beau jour".

Vendredi 21 octobre, nous avons invité la population à la séance du conseil municipal. Le maire a prononcé son discours sans paraître s'apercevoir de la présence d'une centaine de manifestants silencieux avec pancartes. Ce qui fait que, quand il termina son discours, un puissant coeur de "Non au stationnement payant!" éclata dans les rangs du public. Cette intervention mit le maire en rage, tous les élus sortirent de la salle après lui. À sa demande, la police fit évacuer la salle. Les manifestants furent d'autant plus indignés que le maire a traité un camarade de Lutte Ouvrière de "facho" et les manifestants de "braves gens manipulés". Décidément, il y a encore des nostalgiques des méthodes staliniennes!

Les manifestants ont affirmé leur volonté de continuer à étendre le mouvement.

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