Mérial (Rhône) : Mérial licencie et s’apprête à toucher l’argent public06/10/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/10/une1940.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Mérial (Rhône) : Mérial licencie et s’apprête à toucher l’argent public

Un plan de suppression d'emplois chez Mérial vient d'être confirmé et précisé lors du Comité central d'entreprise qui s'est tenu vendredi 23 septembre: 196 postes seront supprimés sur les 1200 des trois sites de l'agglomération lyonnaise: Gerland (Lyon), Lentilly et Saint-Priest. Les salariés ont débrayé vendredi 23 septembre en signe de protestation.

Car Mérial n'a rien d'une PME en faillite. Cette entreprise, issue de l'entreprise familiale Rhône-Mérieux, est depuis 1997 une filiale commune de Merck et Sanofi-Aventis. Fabriquant des médicaments et vaccins pour animaux, elle est le leader mondial de la santé animale, avec 5000 salariés dans plus de 150 pays et un chiffre d'affaires de 1,83 milliard de dollars en 2004.

Cela ne l'empêche pas de vouloir augmenter ses profits en rognant sur les salaires (au mois d'avril, les salariés de l'usine de Lentilly avaient fait grève pour des augmentations) et en supprimant des postes, prétendument pour «sauvegarder les emplois», comme si l'entreprise était en difficulté! Même s'il n'y a pas de licenciements «secs», comme le promet la direction, les seuls gagnants seront les actionnaires.

Mérial est partie prenante du pôle de compétitivité «Lyon-Biopôle» qui lui permettra bientôt d'empocher de l'argent de l'État et de bénéficier d'exonérations fiscales. Villepin, qui a feint de réclamer à Hewlett-Packard de rembourser les aides dont l'entreprise a bénéficié, va-t-il refuser à Mérial l'argent public qui lui a été promis? Ce serait pourtant une bonne occasion de montrer s'il est sincère.

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