Arlette Laguiller au meeting de soutien aux grévistes de la SNCM : Ne cédez pas !06/10/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/10/une1940.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Arlette Laguiller au meeting de soutien aux grévistes de la SNCM : Ne cédez pas !

À 18 heures, lundi 3 octobre, un meeting de soutien organisé sur la place de la Joliette face à l'entrée du port de Marseille rassemblait 700 personnes. Les dirigeants syndicaux, Jean-Paul Israël, du syndicat des marins SNCM, Patrick Candella, de la CGT Nestlé, Jérôme Poulet, de STMicroélectronics et des représentants du PS, du PC, de la LCR et bien sûr de Lutte Ouvrière se sont adressés à cette foule chaleureuse de grévistes et de militants, dont beaucoup du PCF.

Marie-George Buffet, pour le PCF, déclara que «la gauche doit prendre ses responsabilités (...). D'alternance en alternance, la gauche a déçu et la droite est revenue encore plus violente (...) La gauche doit s'engager sur le retour d'un grand service public. Il faut que ce soient vos exigences et votre colère qui constituent notre programme(...)». Deux élues du PS demandaient que l'État «conserve le contrôle de la SNCM et de ses missions», «pour l'ouverture de négociations sur la survie de la SNCM» et «solidaires également des salariés du port (demandant) la levée des sanctions contre les syndicalistes». Mais dans l'assistance, comme le prouvaient quelques remous et sifflets, la plupart n'avaient pas oublié la politique du PS quand il était au gouvernement.

Olivier Besancenot, pour la LCR, a dit que «le gouvernement nous ment. Si les fonds de pensions veulent reprendre la SNCM c'est parce qu'il y a des profits à faire et que l'entreprise est rentable.»

Quant à Arlette Laguiller, elle donnait raison aux grévistes d'avoir engagé et continué ce mouvement. «Vous avez eu raison de durcir votre combat. Soyez certains que si vous ne l'aviez pas fait et ne l'aviez pas durci, vos camarades ne seraient pas aujourd'hui en liberté, non seulement la garde à vue se serait prolongée, mais ils seraient emprisonnés. Si [le gouvernement] ne vous avait pas craints, s'ils n'avait pas craint le développement de la lutte et les réactions de solidarité, c'est peut-être tous les marins qui se trouvaient à bord du bateau Pascal-Paoli soi-disant piraté qui se seraient trouvé incarcérés.

(...) Puisque nous sommes à la veille d'une journée de lutte, le 4 octobre, ne croyons pas que ces journées, si importantes soient-elles, soient utiles si elles n'ont pas de lendemain. (...) Il faut dès maintenant annoncer d'autres journées, d'autres luttes à brève échéance. Il ne s'agit pas d'annoncer une grève illimitée tout de suite. Mais il s'agit de mobiliser, de journée en journée, des millions de travailleurs. Jusqu'à tant qu'on puisse redonner confiance dans les luttes à tous les travailleurs.

(...) Alors, marins et travailleurs de la SNCM, je vous remercie, vous avez montré l'exemple de la combativité à tous les travailleurs. Il faut continuer, ne cédez pas, ne vous contentez pas de ces 25% que le gouvernement promet de conserver à l'État parce qu'une fois l'émotion retombée, une fois la lutte arrêtée, ça ne sera plus 25%, mais ce sera la privatisation totale.»

C'est l'Internationale qui terminait ce meeting de soutien au grévistes.

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