SNCM - Après le grand-guignol de la gendarmerie : La grève continue !29/09/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/09/une1939.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCM - Après le grand-guignol de la gendarmerie : La grève continue !

Au soir du mardi 27 septembre, on apprenait que, devant les réactions des travailleurs, le ministre des Transports avait reculé d'un pas: il n'était plus question de privatisation totale de l'entreprise, mais d'une privatisation avec le maintien d'une participation minoritaire de l'État. Mais en fait, en même temps, le gouvernement se préparait à utiliser la manière forte contre les marins.

Le Pascal-Paoli, parti le soir de Marseille sous le contrôle de ses marins et arrivé à Bastia, y resta en rade durant la nuit, tandis que les pouvoirs publics, grandiloquents, parlaient de détournement de navire passible de 20 ans d'emprisonnement, voire même de mutinerie. Et finalement, mercredi 28 septembre au matin, des militaires du GIGN arrivés en hélicoptère descendaient le long d'un filin pour se saisir du navire et menotter les marins allongés sur le sol. Ce fait d'armes accompli, ils dirigeaient le navire sur Toulon où il devait arriver dans la journée.

On comprend que le gouvernement n'ait pas choisi d'envoyer le Pascal-Paoli sur Marseille où l'accueil risquait d'être peu glorieux pour les gendarmes. Tout le monde sur le port et même en ville se sentait de coeur avec les marins qui défendent leur emploi. Unanime, l'assemblée générale du personnel sédentaire de la SNCM, tenue mercredi matin, affirma sa solidarité avec les marins et réclama leur libération. Les syndicats aussi étaient unanimes, CGT, CGC-CFE, FO, et la CFDT, qui est en désaccord avec son secrétaire général, Chérèque. Quelqu'un s'écria, approuvé par tous: "Nous sommes tous des marins du Pascal- Paoli". Enfin, personne n'oubliait les deux employés du Port autonome de Marseille qui devaient passer devant le tribunal de grande instance. La grève était reconduite.

Le port ne travaille pas. Les portes sont fermées et gardées par des CRS. Les travailleurs du Port autonome de Marseille sont en grève car ils ne veulent pas, eux non plus, que leur entreprise cesse, comme c'est prévu, d'être une entreprise publique. Les grévistes avaient seulement encore du mal à se faire comprendre, par exemple, de ces ouvriers estoniens d'une entreprise sous-traitante hollandaise travaillant sur Le Corse...

Le terminal de Fos-Lavéra ne fonctionne plus, car les employés sont en grève. D'ailleurs la vanne principale est en panne.

Les commerçants du quartier de la Joliette à Marseille prévoyaient de fermer leur boutique de 9h à 10h vendredi 30, en soutien aux grévistes de la SNCM.

Marins et sédentaires veulent riposter au coup de force du gouvernement. Celui-ci a déjà reculé d'un pas en revenant sur son projet de privatisation totale; il faut continuer!

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